Dans la série des billets d’humeur…halte au…Aujourd’hui le survivalisme.
Je commence franchement à être très surpris des rapprochements et raccourcis rencontrés entre la permaculture (notamment de certains permaculteurs connus et enseignants) et le mouvement survivaliste, et désirerai donner mon avis par le biais de ce blog.
La permaculture, pour moi, n’est pas du survivalisme, elle en est philosophiquement éloignée. Le seul tronc commun pourrait en être une certaine recherche de l’autonomie alimentaire, énergétique etc…Même si ces points ne sont pas obligatoires en permaculture.
Là où est la différence, c’est dans le but recherché par les deux entités. L’une prône la « survie » comme son nom l’indique, par un repli sur l’individu, la famille ou le voisinage proche etc…La permaculture est dans l’ouverture à l’extérieur, à la résilience locale, et met en avant le bien commun. Autre différence, la vision, la manière de s’approprier les événements. Le survivalisme est très axé catastrophisme, pensant à la fin, à la survie personnelle, axé sur la « défense ». La permaculture se positionne de manière plus positive dans sa vision de l’avenir du monde (même si c’est dur parfois, je vous l’accorde), et voit les évènements difficiles qui se profilent comme des opportunités au changement, et finalement, est axé sur la « créativité » pour trouver des solutions collectives et justes.
Je me suis moi même intéressé au survivalisme, qui a, bien sur, des cotés intéressants, et parfois complémentaires à la permaculture. Lors d’une interview de Piero San Giorgio, auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet, j’ai pu appréhender les motivations de l’écrivain, qui sont bien sur intéressantes sur de nombreux points, mais pour moi, subtilement différentes des éthiques de permaculture.
Ce que je ressens de la vision du survivalisme, c’est un certain négativisme face aux événements très difficiles que nous vivons et allons vivre et j’ai besoin, à titre personnel de voir l’avenir comme positif. De plus, une telle disposition arrange forcément bien nos gouvernants, ne misant que sur les situations de terreurs, de catastrophes, etc…pour imposer leur politiques déshumanisées…
Qu’arrivera-t-il quand chacun se retrouvera dans sa base, armé et prêt à tirer ? Sur quel base reconstruire une société , sur quel ciment, quel toile de fond? Le chacun pour soi? Quand on se sera tous défendu contre untel ou untel, comment retisserons nous des liens durables?
A contrario du survivalisme, je pense qu’aujourd’hui, il est plus temps que jamais que tous les citoyens se retrouvent, échangent, partagent, redécouvrent ce qu’est la vraie démocratie et, bien sur, se réapproprient la « politique » (au sens de Politeia, qui renvoie à la constitution et concerne donc la structure et le fonctionnement (méthodique, théorique et pratique) d’une communauté, d’une société, d’un groupe social), se réapproprient aussi leur propre condition de citoyen, disparue depuis bien longtemps dans les limbes de la fausse démocratie que nous vivons. Et que chacun aussi aie foi en l’humain et en l’Amour, puisque c’est aussi de cela que l’on parle, n’est ce pas?
Je vous propose une vidéo d’Etienne Chouard que je vous encourage à visionner et qui propose une autre façon de concevoir les institutions et nos modes de gouvernances. Des idées qui méritent d’être entendues, assez intéressantes. Encore une fois, ce billet n’est le reflet que de mon propre opinion, et n’engage que moi et ma compréhension de la permaculture. Chacun se fera son propre avis.
bon article et super discussions! au fond, nous sommes d’accord…
La différence entre le survivaliste et le permaculteur se situe au niveau de ce que les deux savent précisément sur le monde qui nous entoure, je veux dire, de ce qu’ils savent sur la politique et l’économie, autant au niveau national qu’international.
Je ne suis ni l’un ni l’autre mais j’ai rencontré les deux. Et ce qui m’a frappé chez les permaculteurs c’est leur ignorance du monde dans lequel ils vivent, ils savent que ça va mal mais ne sauraient précisément expliquer pourquoi. Le survivaliste lui le peut.
En revanche, là où j’accorderais un bon point au permaculteur, c’est qu’il s’efforce de créer une situation nouvelle et positive, hors cadre et hors paradigme, il est donc plus créatif.
Cependant, si demain il y a augmentation de la pauvreté générale et donc des tensions et des conflits, le permaculteur devra sans doute se rendre compte que l’humain n’est pas forcément toujours bon ou bien intentionné comme lui.
Je pense donc qu’au vu de la situation, les deux devraient se rapprocher et se parler : ils ont tous les deux des choses importantes à s’apporter.
Vous êtes bien gentils les loulous mais moi ça sera lessive aux lierre ET flingues.
Contribuer à créer un monde meilleur (en tout cas essayer), ça n’exclut pas d’avoir à se préparer au pire.
Je sais pas dans quelle réalité alternative certains vivent, mais dans la mienne, ma pauvre tante qui habite pourtant dans le trou du cul de la campagne s’est faite « saucissoner » à domicile par des voyous qui l’ont humiliée et battue pendant des heures à en devenir « folle » (elle a développé alzheimer dans les mois qui ont suivi) et moi on m’a agressé au couteau pour un regard…En France, hein !
Quand on voit des gens marqués à gauche se moquer systématiquement de cette souffrance-là voire la nier, je suis désolé mais je trouve que c’est très violent, pour le coup. Et ça antagonise les gens. Moi j’ai compris les ressorts psychologiques derrière (déni, idéalisme, protection mentale, etc.) mais chez plein d’autres ça va juste donner un facho bien baduf qui va vous détester (et quelque part il aura raison !).
Et puis quand je vois Chouard qui dit qu’il préfère se laisser mourir en cas de crise je me dis on est où là ? Réveille-toi mon garçon ! T’as l’air d’être un bon bougre, t’as le droit de pas te laisser tuer bon sang !
1) « Moi je suis contre la violence, je pense qu’il faut amélirorer le monde et créer une société plus humaine avec l’aide d’outils holistiques tels que la permaculture ! »
Ma réponse -> Très bien mais tu fais quoi si quelqu’un s’en fiche totalement de tes beaux principes et vient te faire du mal quand même, à toi ou ta famille ? Désolé mais le réel prouve que ça peut arriver donc au nom de quoi tu n’intègres pas ça à ta réflexion ?
2) « Moi je pense que ce monde tourne pas rond ! Monocultures qui tuent les terres, explosion de la violence, terrorisme, immigration incontrôlée, fin des ressources naturelles, guerres que le système déclenche partout pour se maintenir… C’est sûr, ça va péter ! »
Ma réponse -> Tu fais quoi quand tu n’as plus de chocapics ? Tu reconstruis quelle société après que ça ait « pété » ? Et range-moi ce flingue : c’est juste le facteur !
J’en peux plus de voir des combats « gauchiasse malade mental » vs « sale facho nauséabond inhumain », je veux des adultes, de la réflexion, de la mesure, du transcourant, du débat constructif. De grâce, arrêtons de jouer aux cons !
Au lieu de voir ceux du pôle opposé comme des saloperies à éliminer au moins en esprit, discutez avec (et pas juste pour convaincre et faire changer d’avis), essayons d’aller quelque part malgré tout. On est les deux lobes d’un supercerveau collectif.
PS : confondez pas « non-violence » (débile) et « non-agression » (habile).
Ciao !
Merci pour ces beaux échanges empreint de dualité, merci à Elle. Pour ma part je pense évidemment à une certaine Unité Oui et encore plus à la trinité Corps-Coeur-Esprit, Notre Intégrité à tous, qui nécessairement nous permet d’appréhender pleinement chaque instant, chaque présent et nous permet de rester équanime en toute situation, qui Nous permet la maîtrise de nos émotions et de nos sentiments. Et si Nous aimons les explosions, préférons celles de joie, partagés ensemble avec les rythmes naturels de notre physiologie, de la Terre, de notre système Solaire et même de notre Galaxie, les solstices et équinoxes sont déjà de bonne bases.
Matthieu, les pieds et les mains dans la Terre, La Tête dans les étoiles et le Coeur reliés aux Coeurs, créateur d’Espace-Temps en individuel et en collectif comme chacun de Nous. Gratitude éternelle à tout les Êtres pour leur existence et leurs témoignages vivants, permaculteurs, survivalistes, écolo, facho, peut importe l’étiquette que l’on veut bien portée, qu’elles viennent de nous-même ou d’Autrui, même voyage, même vaisseau.
Ma perception m’invite à penser que la vie est une fête avec ou sans efforts, la Vie est impermanente, actio/ passion, effort/repos, restons donc simple en acceptant la simplexité de celle-ci (simplicité/complexité) Merci à chacun de nourrir notre biodivercitoyenneté Comm-Une.
Matthieu Être Humain, Citoyen du Monde, étudiant/pratiquant la Permaculture Humaine, Végétale, Minérale
Permaculteur-Jardinier-Clown
Présidence collégiale d’une association en cours de gestation « Semons du Vivre-Ensemble » ayant pour objet de faire fleurir l’Harmonie avec la Permaculture et le Clown, en cours de création d’une Whouasis pour Permaculteurs et Mèremacultrices No-mades et pas qu’Eux dans le Marais Poitevin
Nous avons besoin de Nous, Tous, Cultivons Ensemble la Valorisation^^
Merci Benjamin, Merci Permaculture Design
Adelphiquement
Matthieu
Perso je voie et j’entends beaucoup de monde dire que la permaculture n’est pas compatible avec le survivalisme, ce n’ai pas vrai du tout car comme en permaculture il y a différente façon de voire la survie et le survivalsme.
Perso je me dit survivalisme mais pas pour survivre seul et perso.
Bonjour,
Une remarque, car en lisant les commentaires, je vois beaucoup de références aux méchantes armes qui sont là pour tuer les gentils gens.
2 remarques.
– Déjà tout est armes : en partant du couteau, à la fourche, en passant par le tournevis. D’ailleurs un ami a eut des problèmes avec la BAC pour transport de tournevis. (il s’en est sorti, car transport lié à son boulot)
– Ensuite, vous n’envisagez pas la chasse ?
Typiquement au gros sanglier, qui est l’espère dominante dans de nombreux secteurs. Qui d’ailleurs pose pas mal de problème. Et pour le sanglier, il est conseillé d’avoir un bon calibre, car le bestiau est solide! (surtout si on souhaite l’abattre rapidement, histoire d’éviter de le faire souffrir)
Arme à feu en France signifie surtout chasse (car tuer un sanglier à l’arc ou à la lance, je vous regarde mais de loin).
Donc loin du délire survivaliste de certains avec des armes de guerre (d’ailleurs souvent non autorisés en France)
… … … négatif, positif équilibre. blanc, noir équilibre. Toute chose est bonne à prendre les extrêmes sont dangereux. La permaculuture permet aux survivalistes de se rendre compte que d’autres systèmes de fonctionnement existe et que son prochain n’est pas forcement une menace, et les extremo-permaculteurs mangeurs de fleurs devrait apprendre que tous le monde n’est pas tous beaux, ni rose et que lorsque l’on a fain la viande est un moyen de survivance comme un autre… Arrêtez de regarder se qui divise pour regarder se qui regroupe… les vegano-extremo-eco-combattant comme les survivialo-millitaro-dogmatique même problème « des extrémistes ».
STOP AU JUGEMENT DE L’AUTRE…
un survivialo-eco-perma, etc…. Homme
PEACE
N’importe quoi. je ne suis absolument pas d’accord. Le survivalisme est à l’opposé de la peur et du négativisme. Il va dans le même sens que la permaculture.. C’est avant tout l’idée qu’il est possible de ne pas être victime d’un système que nous ne contrôlons pas (pour la permaculture, les perticides, les prix hallucinnants, les produits formatés et insipides…) mais acteurs d’une vie meilleure, basée sur des principes simple d’autonomie, d’écologie et de confort de vie. De nombreux survivalistes se foutent totalement de la fin du monde et des zombies… Leur volonté est de conserver l’objectif d’une vie confortable, quoiqu’il arrive…
salut
je me permet de ces petite ligne pour vous dire que ce genre de survivaliste que vous décrivez sont de moins en moins a mon avis .
de plus en plus de site que je trouve intéressant ne parle plus d’arme par exemple et ce concentre plus sur d’autre choses. beaucoup plus de choses qui ne font de mal a personnes et beaucoup pronne l’aide l’entraide entre individus et ont compris que sa ne sert a rien d’avoir survécu si il ne reste plus rien : la mentalité a changer pour beaucoup après je pense qu’il y a des imbéciles de partout
et la permaculture ne dis t’elle pas qu’il faut inclure et non pas exclure pour agréé le système??
je pense réélement que le 2 peuvent créé un 3 ieme système qui peut être intéressant
merci beaucoup
Salut
Merci pour cet article que je viens de découvrir.Je suis plutôt d’accord avec les propos tenus.
Je me permet de donner le lien de celui ci sur une vidéo que j’ai fait il y a quelques jours :
https://www.youtube.com/watch?v=X_OFLduM8Sg&
Bonne continuation !
Vous vous plaignez de l’image que l’on donne de la permaculture. Mais vous montrez un survivaliste qui a un look de militaire, et vous dites « halte au survivalisme » (personne ne vous a dit « halte à la permaculture », notez le). Nombre de survivalistes ne se reconnaissent pas du tout dans cette image, et pourraient se plaindre de l’image que vous leur donnez… Ils ne le font pas ou pas souvent d’ailleurs, car au passage, en général ce ne sont pas des pleurnichards, contrairement à d’autres. En fait ce qui me gonfle dans cet article, c’est cette dualité survivalisme/permaculture… La permaculture c’est bien (positif), et le survivalisme c’est mal (négatif), globalement. Et la permaculture c’est plus humain, plus gentil, plus d’amour, etc. Et « mon coeur est plus gros que le tien ». Ce qui n’est ni plus ni moins qu’une énième stratégie de domination, que les politiques appliquent depuis des dizaines d’années d’ailleurs : regardez les désigner « la haine » à tout va, pour ainsi neutraliser leurs opposants.
L’amour c’est pas ça. L’amour c’est l’unité. C’est pas les intellos de l’amour, prisonniers de raisonnements purement mentaux.
La violence dans notre monde, c’est un constat, même en France. Et même si cela vous ennuie, le survivalisme détient aussi une part de vérité en faisant le constat de ce monde violent. C’est juste un point de vue différent que le vôtre. Peut-être que vous vous avez un terrain bien protégé à l’écart, mais plein de gens ne sont pas à l’abri, proches des villes et de la violence, et sont tout simplement pragmatiques quand à leur insécurité physique. Ils en tirent les conclusions qui s’imposent.
Bref, tout le monde détient une partie de la vérité. Allons donc vers l’unité, plutôt que vers la dualité permaculture/survivalisme…
Merci pour votre avis Julien.
J’assume ce que j’écris et pense, ce blog est aussi une tribune d’expression pour nous. Il ne cherche donc ni le conscensus, ni l’unité, je ne suis pas assez ambitieux pour cela. La co-éxistance pacifique me suffit.
Cela n’empêche pas que chacun puisse s’exprimer, et même critiquer la permaculture si nécessaire. A partir du moment où l’on argumente, je suis ouvert à toutes discussions. J’ai encore passé une soirée avec un survivaliste passionné et de la première
heure très récemment, et la conversation fut très intéressante. Oui la dualité éxiste, je l’observe fréquemment chez moi avant de voir le mal partout ailleurs…et les subtilités entre les concepts existent, les avis divergent… Pour moi le conscensus n’est pas un aboutissement…Le sens éthique que l’on veut donner à nos vies et à celle de nos enfants beaucoup plus…J’ai choisi la confiance en l’avenir et en l’homme, ainsi que de tenter de travailler sur mes peurs…Cela se traduit par de nombreuses choses dans ma vie, dont la permaculture, que je n’érige pas en dogme ou en concept miraculeux…Je tiens compte de ta réaction, je l’entends et la publie, merci pour celle ci…
Bonjour,
J’aimerais apporter ma contribution a ce billet.
Je ne me prétend pas du mouvement survivaliste (quoique ?), mais il ne faut pas confondre l’approche de certain (Volwest, Piero San Giorgio pour les plus connus), avec d’autres mouvements assez mal défini.
Sans être exhaustif, je vous renvois à cette page, qui explique de façon simple les différence entre différents mouvements que les gens qualifie à tord de « survivalisme » :
http://www.le-projet-olduvai.com/t200-glossaire-petit-dictionnaire-du-jargon-utilise-sur-ce-forum
Beaucoup de personne « survivaliste » comme Volwest, Piero, ont une approche de résilience, d’autonomie et d’indépendance, en mettant le tissus social au centre du survivalisme (et non de la survie).
Les survivalistes ne sont pas des survivants (survie), mais sont des personnes pragmatiques, qui utilise des méthodes (pouvant être selon les cas des armes) pour faire face à des situations. Cela peut aller de l’agression à la perte d’emploi, en passant par une inondation.
Le survivaliste se préoccupe beaucoup de son prochain. Sans parler du tissus social, si vous vos voisins ne sont pas préparés, et que vous l’êtes, chez qui croyez vous qu’ils vont aller ? À ce titre, le survivaliste doit, à l’instar de la permaculture, faire évoluer les mentalités et les représentations. La permaculture est une partie non négligeable que tout « survivaliste » ayant un bout de terrain devrai mettre en oeuvre, mais ce mouvement s’intéresse aussi à beaucoup d’autres facteurs et situations.
Pour terminer, permaculture est une philosophie, qui même si elle a des différences avec le survivalisme, a une approche de recherche d’autonomie et de résilience qui s’approche d’une démarche dites de survivalisme que toutes personnes se rapprochant de ce mouvement et avec les capacités de le faire, doit tendre.
Arrêtons de faire la guerre des mots, changeons les mentalités !
Bonjour,
je voulais juste faire un modeste témoignage, car mon premier réflexe face au monde angoissant vers lequel la société actuelle se dirige a été de suivre l’idée de survivalisme.
Cependant, cette vision pessimiste et presque post-apocalyptique d’une société à la Mad Max me faisait frémir également. Je me croyais condamnée à un choix de futur négatif : soit une société décadente individualiste, soit un système communautaire fermé sur lui même en guerre contre le premier (selon mon pont de vue). Je n’ai pas encore d’enfants et cette perspective ne me donnait pas envie d’accueillir des individus dans ce monde. Pour moi finalement le survivalisme est le reflet de la société actuelle et non une évolution de ce shéma qui est fondamentalement ressenti comme bancal et mauvais par beaucoup. Mais vers quoi se tourner quand on veut sortir de ce shéma ?
Malgré tout, j’ai souhaité changer de vie en imaginant qu’une alternative se présenterai à moi. J’ai donc fait une formation en apiculture. Et là j’ai rencontré une amie qui m’a fait découvrir la permaculture. Je rejoint donc votre article en disant que c’est, pour moi, une voie positive et optimiste de notre avenir. Je suis contente d’avoir pu constater que je ne suis pas seule à vouloir changer en prenant un chemin qui inclue l’humanité dans ses meilleurs facette en accord avec notre planète. Mon compagnon faisant de l’horticulture, nous avons commencé à nous renseigner sur le sujet et avons un projet mettant en corrélation son travail et le mien dans une perspective permacole. Le chemin va être long, mais ne pas se sentir seul donne déjà beaucoup de force et m’a détourner de l’alternative du survivalisme.
Parallèlement, je souhaite commenter la vidéo de Mr Chouard. Je l’avais écouté il y a quelques années sur le sujet de la constitution européenne et avait rejoint ses points de vues et son indignation. Je vous remercie de faire suivre ses interventions qui sont claires et simple, mais qui expriment ce que beaucoup pensent tout bas. Encore une fois ne pas être seul(e) est un grand soulagement.
Merci pour votre site et de votre attention.
Merci pour votre témoignage et je vous souhaite pleins de belles choses dans vos projets avec votre ami!
le survivalisme est pour moi le contraire de la permaculture…la permaculture est humaniste et va vers l’autre, la permaculture est une ouverture sur la vie. Le survivalisme est le recroquevillement sur soi, la peur de l’autre et la peur de soi, la peur de l’avenir, c’est une sorte de paranoia…
Bonjour tout le monde,
juste deux petites choses :
permacole me semble bien plus joli que l’adjectif permaculture employé ici ou encre permaculturel, plus répandu ;
et
« chérir les gens, chérir la terre, produire en abondance et partager les surplus », formule de Maria Sperring, découverte lors d’un PDC avec Bernard Alonzo, résume assez bien l’esprit permacole et donne radicalement le change par rapport à cette autre formule qui conviendrait plutôt aux survivalistes ainsi qu’au FN :
« chérir les gens*, chérir la terre, produire en abondance et conserver les surplus ».
* quelles gens ? L’ensemble des humains pour les premiers, seulement un cercle restreint en conflit de territoire avec les autres pour les seconds.
Tchüss !
Merci pour ton retour.
En effet, cela fait longtemps que l’on se pose la question « permacole » ou « permaculturel »? L’un rappelle l’agriculture avec « agricole », l’autre étant axé « culture » avec « culturel ». Je me rapprochais plus de ce dernier par sensibilité personnelle, mais tout est possible et chacun la sienne…de sensibilité!
« chérir la nature, l’homme et redistribuer les surplus sont les éthiques et le coeur de la permaculture, crées par les fondateurs de la permaculture Bill Mollison et David Holmgren, c’est ce coté humaniste qui différencie ce concept des autres, en effet…
Je suis plutôt d’accord globalement avec ce billet, donné sur un ton positif. Une petite précision importante cependant. On ne peut pas faire des procés d’intention aux survivalistes, qui ont choisi de s’armer. Je ne dis pas que c’est ce que vous faites, mais je le dis simplement pour clarifier.
Les survivalistes ont simplement peur pour leur vie dans une situation de crise. C’est totalement compréhensible « objectivement », vu l’état du monde dans lequel on vit : violence des élites (guerres), violence dans les banlieues et ailleurs, violences communautaires. On ne peut pas reprocher à des personnnes qui n’ont pas encore cette croyance spirituelle dans un être humain meilleur dans un avenir proche (que je partage avec vous), de ne pas craindre pour leur vie.
Ce que je constate également, c’est que le mouvement de Piero San Giorgio est totalement pacifique dans le fond. Ils sont paisibles de fait. Ce ne sont pas eux qui aujourd’hui commettent des violences, c’est un constat objectif. C’est pourquoi j’ai toute confiance en eux pour le futur : s’il y a une situation de crise, et qu’effectivement l’humain apprend de ce drame (relatif…), et s’élève, alors Piero San Giorgio et ses amis n’auront tout simplement pas besoin d’utiliser leurs armes, et seront ravis de le constater, et de vivre ainsi en harmonie avec les autres. C’est ma conviction.
Tout à fait Julien, j’ajouterai cependant que le sentiment de « peur » est le sujet à traiter, bien plus grave que l’on ne le pense. La peur, peur de l’autre, peur de ne pas avoir assez d’argent, de ne pas réussir, la peur de la pénurie de ressources, la peur nous amène souvent au repli, à la fermeture, et à bien d’autres problématiques qui mènent à la situation du monde actuel. Le monde n’est pas dans l’état qu’il est par hasard, mais tout simplement, et en grande partie, parce que nos modes de fonctionnements sont toujours basés sur les fameux trois P et ce depuis l’âge de pierre : Peurs, Pouvoirs, et Plaisir. On nous parle d’argent qui domine le monde mais pourquoi? Parce qu’il conduit à un sentiment de « sécurité », et pour certain au « pouvoir ». Nous n’avons plus peur du prédateur, mais nous avons tout simplement transposés nos peurs vers d’autres sujets. On peut mener les humains par le bout du nez, tant qu’on les maintient à ce stade de conscience, et ce pour longtemps. C’est où est l’enjeu pour moi, et là où la permaculture est à l’opposée de nombreux autres concepts y compris celui de survivalisme, elle prône des valeurs connues et inverse de la peur comme la confiance, l’abondance offerte par la nature, la co-opération et la co-éxistance pacifique, etc…Maintenir les gens dans une situation de peur n’encourage que peu à l’autonomie de penser, d’être, et surtout de concevoir que nous sommes déjà dans une communauté où nous ne faisons, et ferons, rien sans les autres.
La peur donc. Elle nous tétanise et nous empêche de visualiser l’avenir sans pétrole qui s’annonce, d’où notre déni face au pic de pétrole. C’est encore un coup du serpent qui se mord la queue : la peur empêche une visualisation heureuse, et l’absence de visualisation heureuse nous effraie.
Rob Hopkins est enseignant de permaculture. Pourtant dans son Manuel de transition il se réfère peu à la permaculture. Pour ma part je tente de mettre en musique une visualisation collective là où je vis. La concertation sera la caractéristique des sociétés post carbonées, et la permaculture, quoique ses laudateurs s’en défendent, est perçue de prime abord comme une somme de techniques – voir les ouvrages de permaculture. Autrement dit : visualiser l’avenir collectivement en y intégrant des formations à la permaculture me paraît plus cohérent, plus fédérateur que l’entrée par la permaculture.
Voir « Vers les sociétés concertés » sur mon blog. http://gorgerouge.over-blog.com/article-la-fin-de-l-individualisme-17-juin-2013-118552061.html
Dans ce cas ne faisons pas peur avec les survivalistes. Ce ne sont pas des guerriers sanguinaires prêts à s’enflammer. Ils vont te dire tout simplement « Moi je suis pragmatique, je vis dans un monde de violence, et si on m’agresse, je me défends ». La bande de « loustics » prêts à tout qui se trouvaient là juste au moment du déraillement du train à Bretigny, c’est un constat que les survivalistes font. Comment leurs reprocher de s’armer face à ce type d’évènements ? Encore une fois, je fais moi totalement confiance à Piero San Giorgio et ses amis. Je suis convaincu que lorsqu’ils constateront que le tribalisme est terminé, ils lâcheront les armes immédiatement, avec joie.
Merci pour ces compléments et ton avis Mathieu…A+
Tout dépend de comment vous définissez le survivalisme. Et tous les surviwalistes ne prônent pas le repli sur soi. Je pense particulièrement à Volwest qui voit le survivalisme comme un moyen de cultiver son indépendance et de s’affranchir des peurs que génère le mode de vie moderne occidental et de pouvoir aider son prochain dans les situations d’urgence qui peuvent survenir dans la vie courante (accident de la route, témoin d’une agression, perdu dans une forêt normale…)
En gros le survivalisme de tous les jours n’a rien à voir avec le repli sur soi et l’attente de l’apocalypse à l’abri dans un bunker, mais plutôt comme un mode de vie où jour après jour on cultive son indépendance et son réseau social. Je vois ça comme un acte citoyen.
Sinon, bravo pour le partage de la vidéo de chouard, ce Mr mérite d’être entendu.
Tout a fait d’accord avec ça, l’intention que l’on donne à ses actes prime avant tout bien sur. Je ne connais pas Volwest à part par un échange de mail bienveillant entre nous. A part le fait que si j’ai bien compris, il est parti dans le désert aux états unis vivre son idéal. L’essentiel de cet article au titre volontairement accentué est, bien sur, de poser des questions, des réflexions et d’en débattre, je crois que tout le monde l’aura compris.
Astuce : comment reconnaître un permaculteur d’un survivaliste?
Réponse : le permaculteur a un chapeau, le survivaliste un bandana. On gagne à tous les coups!
Trève de plaisanterie, si la survie et toutes les techniques autonomisantes m’ont toujours intéressées et si l’horizon lointain semble effectivement chargé de lourds nuages noirs, toute finalité d’une technique est le sens. Quel est le sens de tout ça, survivre, ok mais pour quoi? Survivre pour survivre me semble bien vain et peu porteur d’espoir pour l’avenir. Science sans conscience… c’est là que la permaculture et son éthiques profondément humaniste et positive change la donne et ouvre des cieux un peu plus cléments.
La permaculture voit le long terme, le mode « survie » n’est opérationnel qu’en court terme et après? D’aucuns nous taxeront de gentils naïfs, je pense que pour aller loin, il faut voir… loin.
si le survivalisme est une porte d’entrée possible à la perma, pourquoi pas, mais l’éthique reste la pierre angulaire sans laquelle on finira nous aussi par troquer le chapeau contre le bandana.
J’avais écrit à l’époque un article sur le même sujet : http://prise2terre.wordpress.com/2013/01/09/la-permaculture-ou-la-barbarie/
J’adhère à tout ce qui est écrit ici depuis 2013 ; bien que connaissant cet excellent site depuis plus d’un an, je découvre seulement cet article grâce à la vidéo de Damien (plus bas) que je viens également de découvrir. Comme en permaculture, je pense que tout est une question d’équilibre. Puisque Piero est cité, sa bible de plus de 400 pages (survivre à l’effondrement économique – guide pratique) n’en comporte que deux ou trois sur la question des armes. Comme un certain Alexandre de DSF, je pense que les armes ne sont qu’un outil, comme une grelinette ou une pelleteuse. Je sais utiliser les trois, à bon escient. C’est toute une alchimie psychologique, mentale, spirituelle, qui m’a amené, il y a un an, à découvrir le survivalisme, grâce à de charmants voisins de Benjamin. Après m’être lancé corps et âme dans la démarche, et Vol West est effectivement une référence dans ce domaine, je prends un peu de recul aujourd’hui, en revenant aux fondamentaux de la permaculture, de la résilience, de l’autonomie. Cela me permets simplement d’être plus serein, moins stressé, mais en aucun cas je ne m’étais replié sur moi dans une espèce de trip paranoïaque. L’actualité de ce 2 juillet 2015 le prouve encore : ce système, sur le fil du rasoir, ne veut visiblement pas s’effondrer (défaut de paiement de la Grèce et (non)conséquences), et une chaise ne fait pas le poids contre un AK47 (attentat en Tunisie) – Merci.
Merci Maxime pour ton témoignage…
Même s’il a été beaucoup plus pris au sérieux que je le croyais, ce titre était provocateur et le contenu de cet article avait surtout comme but de différencier la différence subtile qu’il y a entre des concepts pratiquement et physiquement proche mais éthiquement et politiquement très éloignés… J’accepte bien sur les avis de tout le monde et prends grand plaisir à discuter et débattre avec des amis survivialistes, enfin disons les plus intelligents d’entre eux, les autres m’ayant insultés et sacrément violemment, sans même prendre soin de comprendre la démarche et de poser des questions…Chose que je n’avais jamais vue depuis fort fort longtemps…
« N’est stupide que la stupidité », disait la maman de Forrest Gump. « Quand on est con, on est con », affirmait Georges Brassens. Merci Benjamin pour ta perspicacité!